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Affaire des 2700 kg d’or : Abdoulaye Sylla porte plainte pour « faux et usage de faux dans des documents administratifs »



Abdoulaye Sylla, directeur général de la société ECOTRA SA, a déposé une plainte le lundi 23 septembre auprès du Procureur de la République du Tribunal de Grande Instance de Dakar contre des personnes non dénommées, pour « faux et usage de faux dans des documents administratifs ». Cette plainte fait suite à sa convocation par la Brigade des Affaires Générales (BAG) de la Division des Investigations Criminelles (DIC) le vendredi 20 septembre 2024.

Lors de cet interrogatoire, M. Sylla a appris qu'il lui était reproché d’avoir fait sortir du Sénégal environ 2.700 kilogrammes d’or en février 2021, via un jet privé à destination de Dubaï, avec une escale à Paris-Orly. Cette opération aurait été réalisée sur la base d’un ordre de mission signé par l’ancien Président Macky Sall et d’un manifeste au nom d’ECOTRA.

Toutefois, Abdoulaye Sylla affirme n’avoir jamais vu ces documents auparavant. « Même si je n'ai pu obtenir des enquêteurs une copie du dossier, je puis affirmer que ces documents sont des faux manifestes », a-t-il déclaré. Il a également souligné qu’il était hors du Sénégal de décembre 2020 à juin 2022, en raison des « difficultés et obstacles rencontrés dans l'exécution de ses activités industrielles. »

Lors de l'audition, la présentation de ses passeports ainsi que les vérifications effectuées par les enquêteurs auprès de la police des frontières ont, selon lui, « démontré le caractère fallacieux des accusations portées contre lui. »

M. Sylla déplore que cette affaire ait eu un impact négatif sur sa réputation, en particulier à travers le « tapage médiatique » provoqué par cette audition, ainsi que les « comptes rendus parfois biaisés d'une certaine presse », qui ont, selon lui, « terni son image et son honorabilité. »

Dans sa plainte, Abdoulaye Sylla demande que « justice soit rendue avec la plus grande rigueur » et que « toutes les personnes responsables de la confection ou de l’utilisation de ces documents soient poursuivies, conformément aux articles 132 et suivants du Code pénal. »


Ndeye Fatou Touré

Mardi 24 Septembre 2024 - 22:15


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